PRETES POUR UN NOUVEAU DEPART
Combien de balises posées l’an dernier sont prêtes pour un nouveau départ? Il en reste cinq, équipées de balises en 2023 et revenues de migration au printemps 2024 en Estonie. LYNX et BURIN sont revenues d’Angleterre et du Pays de Galles. HYDRE est revenue d’Irlande. MOUCHE et LOUP sont revenues de France. C’est peu.
A ce faible nombre d’oiseaux s’ajoute une difficulté : au fur et à mesure que le temps passe, les batteries des balises se vident. Et si la diminution de la photopériode donne le signal du début de la migration, elle annonce aussi la chute de la puissance des batteries, faute d’ensoleillement suffisant. Fin septembre, les cinq batteries ont un voltage encore supérieur à 50%, ce qui serait suffisant pour transmettre régulièrement les positions des bécasses si elles partaient maintenant. Mais un petit coup d’œil au carnet de vol de ces dames pendant l’automne dernier montre qu’en dehors de LOUP, bécasse partie pour la France lors du coup de froid de la mi-octobre 2023, les autres sont parties lors du coup de froid conséquent de novembre, avec des batteries très peu chargées qui ont fourni beaucoup moins d’émissions que les autres.
Alors, quand un solide coup de froid interviendra-t-il en Estonie cette année pour faire partir les 5 rescapées de 2023 ? Vraisemblablement pas dans les 15 jours à venir, où les prévisions n’annoncent que des chutes de températures minimales bien timides qui n’excèderaient pas 2 à 4 jours: à mon avis, cela ne sera pas suffisant pour des oiseaux qui ne sont partis l’an dernier qu’avec des températures bien plus basses et pendant une durée bien plus longue (voir le graphique posté le 22/09/24).
